CROISIÈRE 2019/20 : DESTINATION CHANEL
C’est dans les gares que commence l’évasion. Lieux de passage ou de rendez-vous au milieu de la foule. En attendant l’heure du départ, les salles des pas perdus résonnent du claquement des talons des voyageurs, les halles se transforment en couloirs de course pour les retardataires, sous le tic-tac impassible des grandes horloges de verre et de métal. Les boutiques accueillent les amateurs de littérature : « Tu trouves tous les chefs d’œuvre en livre de poche dans les gares » s’enthousiasmait Gabrielle Chanel. Et les quais protègent les amants qui s’y retrouvent. C’est sur l’un d’eux que commençai l’histoire d’amour entre Gabrielle et Boy Capel. « Entre cet Anglais et moi, il n’y eut pas une parole d’échange. Un jour, j’appris qu’il quittait la ville de Pau. Elle osa alors lui demander quand partait son train. Le lendemain, j’étais à la gare ».
Instant du départ pour un ailleurs désiré, fébrilité de l’arrivée, du retour à un endroit aimé ou de la découverte d’une destination aux multiples promesses : « Le 28 août 1952, je suis arrivé à la gare du Nord à Paris. La ville m’a paru sortir tout droit des films et des livres qui m’avaient tant fasciné. J’étais venu passer deux ans au lycée mais mon séjour à Paris s’est un rien prolongé », se souvenait Karl Lagerfeld. Il ne cessera ensuite de voyager, emportant toujours avec lui le coussin de son enfance, brodé au point de croix, d’une locomotive dont ne subsistait plus que la trace.
L’effervescence d’une gare… Celle aussi des cafés et des restaurants où l’on patiente, où l’on se retrouve avant le départ. Anonymes ou somptueux, ils vivent au rythme de la gare. Comme le café-restaurant Le Riviera, élégante halte au charme Art Nouveau imaginée cette saison par CHANEL… Ici débute la fête du voyage. Ici, le décor est passeport : au milieu des dorures et des sculptures, les fresques redessinent des paysages de carte postale. Et soudain, le départ. La magie peut se mettre en marche.
Abolissant les distances et les frontières, initiant une nouvelle définition du temps et de l’espace, les trains dessinèrent des nouvelles routes. Le Transsibérien, l’Orient-Express, le Mistral, la Flèche d’Or, l’Etoile du Nord… autant de trains de rêve et de voyages extraordinaires, autant de décors inspirants pour de nombreux peintres, cinéastes et romanciers. Tout comme le Train bleu. Officiellement baptisé Calais-Méditerranée-Express par la Compagnie des wagons-lits à son lancement en 1886 mais surnommé à cause de la couleur de ses voitures en acier, il permettait de quitter Paris en soirée et de longer la Côté d’Azur aux premières lueurs du jour : Marseille, Toulon, Saint-Raphaël, Cannes, Juan-les-Pins, Antibes, Nice, Monaco, Monte-Carlo, Menton… un changement d’air et de décor annonciateur de douceur de vivre et d’insouciance réchauffées de soleil. Marqueterie et tapisseries raffinées, confort luxueux des compartiments et des wagons-restaurants : l’intérieur du Train bleu réunissait en lui tout l’esprit des Années Folles, festif et joyeux.
Au wagon-restaurant, dans les corridors qui longent les compartiments, se croisent artistes, aristocrates et hommes d’affaires. Ce joyeux tohu-bohu inspirera un ballet Le Train bleu que Serge Diaghilev et la compagnie des Ballets Russes présenteront pour la première fois, le 20 juin 1924 au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, d’après un livret de Jean Cocteau. Pablo Picasso signera le rideau de scène et Gabrielle Chanel en imaginera les costumes.
Gabrielle Chanel est comme chez elle dans le Train bleu. Elle l’emprunte en permanence, au moins une fois par mois, pour aller surveiller les travaux de sa villa La Pausa à Roquebrune-Cap-Martin. Plus tard, lorsqu’ils seront achevés et qu’elle pourra pleinement profiter de sa demeure, Gabrielle transformera souvent le train en une petit colonie de vacances privée. Toujours entourée de ses amis tels Jean Cocteau ou Paul Morand, elle réservait pour eux plusieurs compartiments et couchettes afin qu’ils puissent séjourner à La Pausa.
L’allure et la modernité de ce formidable moyen de transport, les notions de temps qu’il chamboule soudainement, les distances qu’il avale à la cadence toujours plus effrénée du progrès… tout cela ne pouvait que séduire Gabrielle Chanel, adepte de fonctionnalité en tout, pour sa mode, son quotidien et son style de vie. Aujourd’hui, mus par une technologie qui les propulse chaque jour à des vitesses toujours plus vertigineuses, objets de design aux lignes toujours plus épurées et effilées, certains s’apprêtent déjà à transpercer le paysage de manière presque invisible, laissant celui-ci se refléter sur les corps miroitants de leurs wagons. Un moyen d’évasion vers un ailleurs, un symbole de la liberté d’être et d’indépendance, à l’image de Gabrielle Chanel et de la Maison CHANEL.
CHANEL ET LE VOYAGE
Depuis les premières boutiques de Deauville et Biarritz, dans les années 1910, le goût du voyage s’immisce naturellement chez CHANEL. Si le vestiaire imaginé par sa fondatrice suggérait de sauter dans le train de la modernité en libérant les femmes de tenues entravées, il les incite aussi à voyager et être enfin dans le mouvement permanent, au centre du monde et au cœur de la vie, partout où elles le souhaitent.
« CHANEL est au-delà des frontières » rappelle Karl Lagerfeld à l’occasion du défilé de la collection Croisière 2007-08, présentée dans le hangar n°8 de l’aéroport de Santa Monica en Californie. « On se déplace et pour tout le monde, c’est soudain une autre manière de voir les choses. Un autre point de vue. C’est enrichissant ». La cartographie de CHANEL le confirme. Tout comme les destinations affichées dans le hall de la gare. Les énumérer est déjà un voyage en soi, presque sa formule magique : Venise, Saint-Tropez, Byzance, Édimbourg, Bombay et Rome, cadres réels ou fantasmés des collections de CHANEL.
Avec pour seule limite celle de l’imagination, le voyage peut alors tout s’autoriser, même les moyens de locomotion les plus surprenants. A l’occasion des collections Croisière, Karl Lagerfeld embarque ainsi ses invités à bord d’un bateau sur la Seine en 2004. L’année suivante, il leur fait traverser Saint-Germain-des-Prés dans des bus à plateforme des années 50, avec pour terminus le Café de Flore. De l’autre côté de l’Atlantique, il offre une intimité inédite à la gare Grand Central de New York en 2006. L’année dernière en 2018, le paquebot La Pausa s’amarre au Grand Palais, convoquant le souvenir de l’âge d’or des croisières et celles que Gabrielle Chanel fit sur le Flying Cloud, navire du duc de Westminster. Le monument parisien se métamorphose aussi pour d’autres collections en cabine d’avion, en Terminal 2C d’un aéroport imaginaire avant de se transformer en centre de lancement d’une fusée CHANEL.
Étroitement lié à l’histoire de CHANEL depuis 2005, le Grand Palais est l’un des plus beaux monuments en Europe. A l’occasion de la présentation de la collection Croisière 2019-20 de CHANEL, Virginie Viard, Directrice Artistique des collections mode de la Maison, transforme le Grand Palais en une gare à l’ambiance typiquement parisienne et hors du temps. Ce décor fait écho au style Beaux-Arts qui célébrait l’introduction des temps modernes et dans lequel fut construit ce monument, à l’instar de nombreuses gares dans le monde dont la Gare d’Orsay à Paris ou encore Grand Central à New York.
« Je veux être de ce qui va arriver » disait Gabrielle Chanel. « Il faut bouger, voyager, surprendre. Les voyages forment la jeunesse et qui est amusant, c’est l’énergie » affirmait de son côté Karl Lagerfeld. Une énergie insufflée aujourd’hui par Virginie Viard : « CHANEL, c’est l’allure et le mouvement. Voyager à travers le monde est lié à l’esprit de CHANEL » ajoute-t-elle.
Mention obligatoire : © espritdegabrielle.com
Texte : © CHANEL
Crédits photos : © CHANEL
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