La mission Bern débloque 25 000 € pour la restauration du vivier de l’abbaye d’Aubazine.
Portée par l’association ASABBAU, la restauration du vivier permettra sa remise en eau avec des poissons. Il retrouvera par ailleurs sa vocation à savoir irriguer les pâturages en contrebas et abreuver le bétail. Enfin, le vivier pourra à nouveau faire partie intégrante de la visite de l’abbaye.
Le vivier ainsi que le Canal des Moines qui l’alimente sont des témoignages uniques de la maîtrise hydraulique des cisterciens. Aujourd’hui, ces deux ouvrages sont considérablement fragilisés par l’usure du temps. Le vivier, lacéré par de multiples fissures, est totalement envahi par la vase et la végétation. Les murs de soutien des terrasses menacent par ailleurs de s’écrouler. Enfin l’écluse permettant normalement de réguler le débit de l’eau vers les moulins est rouillée et complètement hors service.
Pour réhabiliter durablement ce vivier, plus de 145 000 € sont nécessaires. De fait après diverses investigations archéologiques, les travaux consisteront dans un premier temps à remettre en état une partie du canal qui alimente ce vivier. Viendra ensuite la stabilisation des murs de soutènement du vivier, pour finir par la restauration en elle-même du vivier, qui pourra recouvrer sa fonction originelle.
UN TÉMOIGNAGE DE LA MAÎTRISE HYDRAULIQUE DES CISTERCIENS
Vivier de l’abbaye d’Aubazine © Fondation du Patrimoine
Fondée en 1142 et affiliée à l’ordre cistercien en 1147, l’abbaye d’Aubazine acquiert rapidement une notoriété importante. Afin d’organiser davantage sa vie communautaire, deux monastères sont construits, un féminin et un masculin, suivant les préceptes de l’ordre cistercien. Les moines devant vivre de leur travail et se nourrir de poissons, un important vivier est alors édifié en même temps que le canal des Moines pour l’alimenter.
S’étirant sur presque trois kilomètres, tantôt creusé dans la roche, tantôt construit en encorbellement, ce canal court depuis sa prise d’eau sur le ruisseau du Coyroux. Il desservait le vivier, plusieurs moulins et les pâturages, tout en apportant l’eau courante au monastère.
L’état de l’abbaye d’Aubazine dans son ensemble est très inquiétant, selon la Fondation du patrimoine. Toiture, charpente, maçonnerie, peintures et menuiserie extérieures sont à refaire pour un montant estimé à plus d’un million d’euros. Ces travaux lourds pourraient bénéficier d’un soutien de la Fondation Chanel car Gabrielle Chanel y aurait passé une partie de son enfance quand l’abbaye était un orphelinat.
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Pour en savoir plus sur l’association pour la sauvegarde de l’abbaye d’Aubazine (ASABBAU) : cliquez ici
Vivier de l’abbaye d’Aubazine © ASABBAU
Mention obligatoire : © espritdegabrielle.com
Crédits photos : sauf mention contraire © Ramshorn /Corrèze tourisme
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