Le Centre scientifique de Monaco (CSM) et CHANEL ont signé une convention de partenariat portant sur la création de l’Unité de recherche sur la biologie des coraux précieux. L’objectif est de développer des programmes de recherches fondamentales pour mieux comprendre certains processus-clés de la vie du corail rouge dans le but de protéger cette espèce.
Soucieuse de la protection des océans, CHANEL Joaillerie s’engage pour la préservation du corail rouge de Méditerranée utilisé en joaillerie et s’associe avec le Centre scientifique de Monaco afin de créer l’Unité de recherche sur la biologie des coraux précieux. La Maison CHANEL souhaite donc mener des initiatives en cohérence avec son univers avec pour objectif d’aider au développement durable et à la protection de l’environnement.
En marge de la Semaine des Océans, CHANEL ainsi participé à la seconde édition du Comité de pilotage de suivi et d’évaluation de ce projet soutenu par la princesse Caroline de Hanovre, en présence de Frédéric Grangié, Président de CHANEL Horlogerie-Joaillerie.
Le corail rouge de Méditerranée est une matière emblématique de la joaillerie, utilisé dans ce domaine depuis l’Antiquité. Il se distingue des coraux tropicaux par sa couleur rouge caractéristique et une croissance très lente, entre 2 et 8 mm par an, qui lui confère toute sa préciosité.
Longtemps exploité, le corail rouge est aujourd’hui un trésor naturel méditerranéen qu’il faut protéger.
Ce partenariat scientifique entre le CSM et CHANEL s’inscrit donc dans cette démarche.
Lancé en 2019, pour une durée de six ans, ce programme scientifique vise à mieux comprendre les mécanismes de croissance et de couleur du corail rouge de Méditerranée et à étudier des solutions innovantes afin d’aider à la conservation de cette espèce. Les résultats de la recherche seront mis à disposition de l’ensemble des parties prenantes intéressées par le biais de publications.
CORAUX PRÉCIEUX ET CORAIL ROUGE
Le terme « corail précieux » désigne des animaux marins dont le squelette est utilisé en joaillerie. Le plus connu et le plus emblématique est le corail rouge de Méditerranée (Corallium rubrum). Souvent nommé « Or Rouge » ou « Sang du Christ », il possède une importante valeur marchande.
Historiquement, il était considéré comme porte-bonheur ou protecteur contre les esprits. Aujourd’hui encore, ses vertus sont reconnues en homéopathie mais c’est son utilisation dans l’art profane et religieux qui en fait sa plus grande valeur.
Le corail rouge a été le premier organisme à porter le nom de « corail ». Malgré son utilisation et son commerce millénaire, sa nature réelle reste mystérieuse. En effet, le corail a longtemps été considéré comme un minéral un végétal ou un animal. Ce n’est qu’au milieu du XVIIIe siècle que le corail rouge de Méditerranée a définitivement acquis son statut d’animal, grâce au Dr Jean-André Peyssonnel, après un âpre débat avec René-Antoine Ferchault de Reaumur, alors Directeur de l’Académie Royale des Sciences.
Un siècle plus tard, la première étude biologique détaillée sur le corail rouge a été réalisée et publiée par le biologiste Henri de Lacaze-Duthiers (1864) dans « Histoire naturelle du corail ». Le corail rouge recèle encore de nombreux mystères.
UN PROCESSUS BIOLOGIQUE À L’ŒUVRE : LA BIOMINÉRALISATION
En Joaillerie, c’est le squelette axial du corail qui est utilisé : on parle de Biominéral. La perle est un autre exemple de gemme biologique. Contrairement aux pierres précieuses purement minérales, ces gemmes sont issues d’un processus biologique appelé Biominéralisation, un domaine d’études dont les chercheurs du Centre Scientifique de Monaco sont parmi les meilleurs spécialistes mondiaux.
Comme les autres biominéraux, le squelette des coraux précieux est fabriqué à partir d’une trame organique enchâssée dans un ciment minéral de carbonate de calcium (CaCO3). La trame organique contient, entre autres, des pigments de type caroténoïdes qui donnent sa couleur, son éclat et sa valeur au corail rouge.
LE CORAIL ROUGE : UN TRÉSOR MÉDITERRANÉEN À PROTÉGER
Si l’espèce en elle-même ne semble pas être en danger d’extinction, les stocks ont été surexploités, ce qui nécessite de contrôler la pêche, puisque sa croissance est lente (1-3 mm par an). La pêche du Corail rouge se pratique dorénavant en scaphandre autonome, à l’aide de mélanges gazeux entre 80 et 150 mètres. Une taille minimale est exigée et certains pays ont instauré des quotas.
Environ 350 corailleurs officiels sont licenciés en Méditerranée. Afin de remédier à la raréfaction de cette ressource, il devient donc urgent de développer de nouvelles méthodes de gestion et/ou des alternatives permettant au secteur de la joaillerie d’utiliser du corail rouge sans puiser dans les stocks naturels.
Malheureusement, les connaissances scientifiques sur la biologie des coraux précieux en général, et du corail rouge en particulier, restent encore limitées.
C’est dans cette perspective que se place la convention signée le 27 septembre 2019 entre la Maison CHANEL et le Centre Scientifique de Monaco, créant ainsi l’Unité de Recherche sur la Biologie des Coraux Précieux.
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