Véritable exception française, l’activité de haute couture depuis les marchands de mode jusqu’aux couturiers au sens moderne du terme célèbre un savoir-faire traditionnel doublé d’un sens aigu de la mise en scène. Témoins de notre Histoire, les modes vestimentaires accompagnent notre quotidien et les couturiers donne le “la” en matière de style. Gabrielle Chanel a fait son entrée dans ce monde en 1909 par une porte dérobée, celle de modiste pour en devenir l’un de ses plus importantes représentantes.
D’une grande modernité, la haute couture est une passerelle permanente entre une tradition d’excellence des savoir-faire et une contemporanéité de la création intégrant aujourd’hui des techniques de fabrication à la pointe de l’innovation.
Détail de la robe de mariée de la collection CHANEL haute couture automne-hiver 2018-19
LA MODE DE COUR
L’activité de haute couture est née à Paris car ses métiers fondateurs, les six corps marchands que sont la draperie, l’épicerie, la mercerie, la pelleterie, la bonneterie et l’orfèvrerie s’organisent en corporations depuis le Moyen Age. Tout au long de l’Ancien Régime, ces hommes et ses femmes se consacrent à la fabrication ou à l’embellissement des vêtements tant féminins que masculins pour en assurer le faste dans les palais royaux et princiers.
Depuis la fin du Moyen Age, la mode évolue peu car elle reste soumise au formalisme de l’étiquette de la Cour. La reine Marie-Antoinette est l’une des premières à encourager l’imagination de ses fournisseurs pour que la mode se libère des conventions et développe une véritable créativité.
Au Salon de 1783, Elisabeth Vigée Le Brun présenta un nouveau portrait de la reine,
qui choqua les visiteurs : le modèle portait la “gaulle”, une robe de mousseline légère.
Vigée Le Brun peignit alors très rapidement un second portrait pour l’exposer avant la fin du Salon.
Elle habilla cette fois la reine d’une robe classique, de soie bleu-gris,
marquant le soutien implicite de Marie-Antoinette aux soyeux lyonnais.
Plusieurs répliques en furent faites dont celle conservée au château de Versailles.
LES MARCHANDS DE MODE ET LES COUTURIÈRES
Certains marchands de modes parisiennes de renom en fournissant la Cour royale puis impériale laissent entrevoir le futur métier de créateur de mode. C’est le cas, par exemple, de Rose Bertin, la ministre des modes de Louis XVI puis de Louis Hippolyte Leroy, fournisseur attitré de l’Impératrice Joséphine.
Portrait de Rose Bertin gravé par Jean-François Janinet d’après Louis-Roland Trinquesse
Au lendemain de la Révolution, les marchandes de modes sont durement touchées par la disparition de la noblesse. Elles vont finir par disparaître avec l’Empire. C’est alors l’avènement des couturières qui travaillent « à façon » c’est-à-dire à la commande et sur-mesure. Ces artisans forment l’élite des métiers qui confectionnent les toilettes féminines. C’est désormais elles qui orchestrent les élégances et vont donner naissance à la haute couture.
Portrait de l’impératrice Joséphine en costume de couronnement
réalisé parLouis Hippolyte Leroy (François Gérard, 1807-1808)
LES MAGASINS DE NOUVEAUTÉS
En parallèle des couturières, se développe le luxe des magasins de nouveautés permettant l’émergence de la haute couture.
Au XIXe siècle, les magasins de nouveautés sont les héritiers des merceries et des magasins de frivolités de l’Ancien Régime : ils proposent gants, éventails, fichus, plumes et autres colifichets.
A la Belle Jardinière
(publicité de 1919)
LA NAISSANCE DE LA HAUTE COUTURE
A l’ère industrielle, lorsque le chemin de fer et les bateaux à vapeur le permettent, il devient courant pour les dames de la haute société européenne de faire le voyage à Paris pour y acheter vêtements et accessoires. Les tailleurs et les modistes français ont alors la réputation d’être les plus talentueux et leurs créations sont les plus recherchées. La mode, tout doucement, se démocratise.
Toutefois, aussi brillante que soit sa réputation, aucune couturière de renom à l’habileté et au talent reconnus, ne saura développer le savoir-faire « couture » dans un cadre commercial innovant, capable de faire naître un nouveau type d’entreprise.
CHARLES-FREDERICK WORTH, LE PÈRE DE LA HAUTE COUTURE
C’est alors que Charles-Frederick Worth, fin stratège commercial, communicant hors pair et homme de goût, pose les véritables bases de la haute couture. Il crée des modèles inédits, selon son inspiration, mettant son sens artistique en avant, c’est avant tout un artiste. Il lance ses propres collections, dont les modèles sont faits à l’avance et sont présentés dans des salons luxueux, en un seul exemplaire, sur de vrais mannequins. Le rôle de la cliente est limité au choix des couleurs et du type de tissus.
Worth a une complète autonomie dans la création et ses collections se renouvellent régulièrement.
Spécialisé dans les robes de bal, Worth est à l’origine du renouveau de la soierie lyonnaise et puise dans un registre très vaste de motifs de dentelle et de broderie. Il utilise les progrès techniques comme l’apparition de la dentelle mécanique ou celle des colorants industriels, qui lui permettent de proposer des coloris inédits.
Ensemble de soirée de Charles-Frederick Worth (1887)
© Brooklyn Museum Costume Collection at The Metropolitan Museum of Art
Robe “byzantine” de Worth Paris, 1904
portée par la Comtesse Greffulhe lors du mariage de sa fille Eliane
Taffetas de soie lamé or, tulle de soie crème entièrement brodé de perles, paillettes et fils métalliques or.
Garniture en fourrure (restitution moderne). Doublure en taffetas et satin de soie.
© Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Si Worth n’a pas transformé la silhouette féminine, prisonnière des corsets, crinolines et tournures, il est le premier à comprendre qu’il est essentiel de vendre ses modèles bien au-dessus de leur prix de revient, tout en favorisant une mode ostentatoire et luxueuse qui correspond aux aspirations de sa clientèle.
Sous son impulsion, la mode va bientôt devenir une industrie de luxe et de création.
En 1868, Worth contribue à l’avènement de la Chambre syndicale de la couture et de la confection pour dames et fillettes qui réunit deux pôles d’une industrie particulièrement florissante : la couture sur mesure de nature artisanale et la confection qui prévoit la fabrication de modèle en vue de leur reproduction, à l’unité ou en série, selon des mesures normalisées.
En 1895, on estime ente 60 000 et 65 000 le nombre de couturières travaillant à Paris.
LE TOURNANT DU XXE SIÈCLE / LA CONSÉCRATION DES COUTURIERS
A l’aube du XXe siècle, les élégantes se pressent dans les salons de Madame Laferrière (1869), Doucet (1875), Beer (1877), Redfern (1886), Jeanne Lanvin (modiste, 1886), Bianchini (1892), Paquin (1893), Callot Sœurs (1895), Dœillet (1899), Madame Chéruit (1901)…
L’Exposition universelle de 1900 couronne les figurent de proue de la grande couture. Paquin, les sœurs Callot, Redfern, Félix et la maison Worth y présentent leurs modèles dans une mise en scène soignée : le « palais du Costume » qui fait face à la Tour Eiffel.
Robe de courses de Redfern (1902)
Robe en voile blanc avec volants de blonde retenus
par des guirlandes de rubans. Ceinture de taffetas Pompadour
Les couturiers sont consacrés et inspirent les femmes qui ont la taille fine et les épaules rehaussées et élargies. Les plumes et les rubans qui garnissent leurs chapeaux font paraître ces silhouettes sabliers encore plus fines et élancées. Au début du XXe siècle, la révolution artistique de l’Art nouveau, refusant la contrainte des formes traditionnelles, apporte la nécessité d’une ligne plus naturelle et plus souple. La luxueuse couture parisienne doit alors songer à se renouveler et à innover en matière de style.
Robe du soir de Madeleine Vionnet (1924)
Mousseline de soie vert dégradé, broderies de fils métalliques cuivre
au point avant, fils métalliques posés à l’aiguille, broderies à l’aiguille de perles blanches,
de tubes verts et de strass verts facettés. Fond en taffetas de soie ivoire (moderne).
© Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
PAUL POIRET OUVRE UNE NOUVELLE ÈRE
Paul Poiret ouvre sa propre maison de mode en 1903.
Respectant d’abord les exigences du corset, il les abandonne en 1906, rejetant également les dentelles et les postiches qui alourdissent la silhouette et adopte des coupes simples qui font scandale.
La « silhouette Poiret » se définit d’abord par une taille haute, placée sous la poitrine et un retour du style néoclassique du Directoire avec la jupe qui tombe jusqu’aux chevilles. Ses robes sont sinueuses et ajustées, fendues sur le côté pour ne pas entraver la marche.
La crise économique de 1929 met fin aux activités de la maison Poiret.
Robe d’été de Paul Poiret, ca. 1912
Robeen toile de lin bise, broderies sur fils tirés de fils rouges,
verts, bleus, jaunes, roses et blancs à motifs géométriques.
Manteau de grand soir “Sésostris”, Paul Poiret, automne-hiver 1923
Velours de soie rouge ; satin de soie noir lamé or ; attache en cuir doré,
passementerie en fils de coton et matière artificielle ; fourrure noire
doublure en crêpe corail et mousseline noire
© Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
UNE MODISTE NOMMÉE GABRIELLE CHANEL
Gabrielle Chanel ouvre en 1909 un atelier de modiste boulevard Malesherbes. La dextérité exigeante de ce métier fait d’elle une virtuose de la technique. Elle applique rapidement son expérience à la couture en façonnant un vêtement avec un savoir-faire inégalé de la coupe, du tombé et de la finition.
Gabrielle Dorziat porte un chapeau créé par Gabrielle Chanel en 1912
(parution dans le magazine Les Modes)
Gabrielle Chanel dessine alors une silhouette que personne n’avait osé imaginer : plus de taille, un ourlet qui découvre largement la cheville, une robe-chemise dépouillée d’ornements et de fanfreluches. Chanel ajoute de vraies poches et de vrais boutons aux vestes pour plus de commodité.
Robes du soir de Gabrielle Chanel ca. 1925
CHANEL DÉMODE LA BELLE ÉPOQUE
Animée par une farouche volonté d’émancipation, visionnaire, elle entrevoit la vie des femmes du XXe siècle qui adopteraient des vêtements accompagnant leurs mouvements sans les entraver : tailleur-cardigan, chandail, petite robe noire, veste en tweed… Elle ose porter des tenues imaginées par elle, pour elle, précédent de dix années l’émancipation féminine des années 1920.
Gabrielle Chanel et sa tante Adrienne devant la boutique de Deauville en 1913
CHANEL EXPLORE LE VESTIAIRE MASCULIN
Gabrielle Chanel va explorer le vestiaire de ses amants : les tricots d’Arthur Capel et, plus tard, les vestes en tweed du duc de Westminster mais aussi leurs sweaters et leurs blazers. En puisant dans la garde-robe masculine britannique une allure décontractée mais aussi des tissus, Chanel offre aux femmes libérées du corset, un confort inédit, sans pour autant renoncer à la féminité. Le sweater qui tient de la marinière pour la coupe et du pull-over pour la matière en est une première expression, tout comme d’ailleurs le tailleur en jersey. Chanel a l’idée géniale d’utiliser un tissu conçu par le fabricant picard Rodier pour des vêtements de grande couture alors que cette matière avait usage en bonneterie pour les sous-vêtements masculins…
Costumes de jersey, modèles de Gabrielle Chanel (1917)
LE TOURNANT DU PREMIER CONFLIT MONDIAL
Lorsque la Première guerre mondial éclate, certaines maisons sont obligées de mettre la clé sous la porte mais d’autres tirent profit de la situation et poursuivent leur ascension. Chanel qui avait eu, en 1913, l’instinct d’ouvrir une boutique à Deauville, lieu de villégiature stratégique pour le commerce de la couture, voit ses affaires fleurir lors que la belle société s’échappe de la morosité parisienne pour l’insouciance de l’élégante station balnéaire normande. Dès lors, la couturière prend une avance décisive sur ses concurrents : la modernité de ses propositions fait de l’ombre non seulement à Poiret mais aussi aux maisons plus anciennes…
Gabrielle Chanel à Biarritz en 1920
Ensemble d’après-midi de Gabrielle Chanel, ca. 1927-1929
Manteau en toile de coton verte surpiquée ; doublure en mousseline de soie imprimée
et bordée d’applications en mousseline de soie festonnées ; doublure des manches en sergé de soie vert.
Robe en mousseline de soie imprimée noir, jaune et rouge ;
applications en bordure et en semis de mousseline festonnée. Fond en sergé de soie vert.
© Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
LA HAUTE COUTURE CONNAÎT SON APOGÉE DANS LES ANNÉES FOLLES
Le grand mouvement d’émancipation féminine que Chanel pressentait à l’orée du siècle va prendre forme dans les années 1920 : les coupes sont droites, les tissus fluides, les motifs géométriques, le tout ornementé de perles, de franges, de sequins, de plumes… Les mouvements ne doivent plus être entravés pour pouvoir danser toute une soirée. C’est l’avènement de la garçonne.
Au milieu des années 1930, Chanel emploie jusqu’à 4 000 ouvrières qui produisent environ 30 000 pièces par an.
Robe du soir de Gabrielle Chanel, vers 1938
Dentelle mécanique de soie beige. Fond en crêpe de soie ivoire.
Ceinture doublée de cuir beige à fermoir métallique recouvert de strass et de verre bleu
© Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
1954 : LE RETOUR SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE
Après avoir fermé ses ateliers en 1939, Chanel revient sur la scène de la couture en 1954 avec un tailleur en tweed de laine qui s’impose progressivement comme l’uniforme de la femme active des années 1960. Chic et pratique, le tailleur Chanel n’en est pas moins une pièce savamment étudiée par sa créatrice.
Gabrielle Chanel dans son appartement 31, rue Cambon par Willy Rizzo (ca. 1955)
LE TAILLEUR CHANEL : UN MANIFESTE DE MODERNITÉ
Tailleur CHANEL en tweed ficelle, gansé de gros-grain fushia rebrodé d’un galon de laine marine,
bustier assorti à la ganse du tailleur (1960)
Composé d’une veste courte, non cintrée et souvent sans col, d’une blouse sans manche en soie et d’une jupe, le tailleur est étudié pour ne pas contraindre les mouvements. Très souple, la veste n’est pas rigidifiée par de multiples entoilages mais laisse le tweed libre, doublé et matelassé de la même soie que la blouse, simplement lesté par une chainette à l’ourlet, non pas cachée dans la doublure, mais dorée et revendiquée comme une signature. Les emmanchures sont montées haut sur l’épaule afin de ne pas gêner le geste, les bords sont gansés, les poches plaquées et les boutons décorés et dorés. La jupe comporte un pli portefeuille pour ne pas entraver la marche.
Ce vêtement renvoie à l’histoire personnelle de Gabrielle Chanel qui, dans les années 1950, fréquentait Salzbourg avec son amant, le baron Hubert von Pantz qui y possédait un hôtel luxueux. La légende veut que les uniformes de ses liftiers : une veste droite, quatre poches plaquées avec des boutons dorés : l’ancêtre de la veste Chanel !
Karl Lagerfeld, Pharrell Williams et Géraldine Chaplin, film Réincarnation – 2014
Dans les années 1960, tous les couturiers déclinent leur griffe en prêt-à-porter à l’exception de Chanel (et de Balenciaga) : toute sa vie, Gabrielle Chanel n’aurait créé que pour la haute couture.
En 1973, environ 3 200 ouvrières réparties entre 25 maisons fabriquent à l’année autant de modèles que Chanel en produisait, elle seule, au milieu des années 1930, soit environ 30 000 pièces.
LA MODE SELON GABRIELLE CHANEL
La mode selon Gabrielle Chanel peut se résumer en deux mots : simplicité et élégance. Marquées d’abord par l’histoire de sa créatrice, mais aussi par le contexte des deux guerres mondiales, les créations des lignes Chanel cherchent à libérer la femme et à la rendre plus libre de ses mouvements… sans perdre de vue l’élégance. Gabrielle Chanel insistait d’ailleurs sur le fait que la simplicité ne signifie pas le dépouillement. Ses créations sont des œuvres, embellies par le port bijoux, que la créatrice voudra fantaisie. Symbole du chic à la française, c’est toute une philosophie que l’on adopte en portant les vêtements Chanel : indépendance, confort, élégance.
Inès de La Fressange en Chanel (ca. 1987)
LA HAUTE COUTURE AUJOURD’HUI
Le label “haute couture” date d’un décret de 1945 et distingue les créations couture des collections prêt-à-porter.
La Chambre syndicale de la haute couture fait aujourd’hui partie de la Fédération de la haute couture et de la mode qui regroupe également la Chambre syndicale du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode et la Chambre syndicale de la mode masculine.
Le label “haute couture” est accordé par décision du Ministre en charge de l’industrie, sur proposition d’une commission de classement animée par la Chambre syndicale de la couture.
La Chambre syndicale de la haute couture exige que le créateur soit parrainé par l’un de ses membres et qu’il possède au moins deux ateliers (un atelier flou consacré aux tissus légers pour la confection des robes et des chemisiers et un atelier tailleur, pour les vêtements structurés comme les manteaux, les vestes, les pantalons, les jupes…), obligatoirement situés à Paris et employant au minimum de 20 salariés.
Chaque pièce créée doit être unique, sur-mesure et fabriquée entièrement à la main. Une maison de haute couture s’engage également à présenter un minimum de 25 tenues lors des deux Fashion Week annuelles : en janvier, pour la haute couture printemps-été et en juillet, pour la haute couture automne-hiver.
Quatorze maisons détiennent le précieux label “haute couture” : Adeline André, Alexis Mabille, Bouchra Jarrar, Chanel, Christian Dior, Franck Sorbier, Giambattista Valli, Givenchy, Jean-Paul Gaultier, Maison Martin Margiela, Maurizio Galante, Stéphane Rolland, Alexandre Vauthier et Yiqing Yin.
En plus de ces quatorze membres permanents, il existe des membres correspondants et des membres invités.
Depuis 1997, certaines maisons de coutures étrangères, les membres correspondants, sont invitées à la fashion week haute-couture de Paris et utilisent le label « couture ». Enfin, les membres invités existent depuis 1998. C’est seulement après quatre ans, où ils défilent régulièrement, que les membres invités peuvent demander à rejoindre le club select des membres permanents.
Détails d’un robe CHANEL haute couture printemps-été 2018
Mention obligatoire : © espritdegabrielle.com
Crédits photos : © DR
En savoir plus au sujet HAUTE COUTURE
DÉFILÉ CHANEL HAUTE COUTURE AUTOMNE-HIVER 2024/25 : LA MISE EN BEAUTÉ BACKSTAGE
LE MAQUILLAGE ÉTAPE PAR ÉTAPE TEINT Appliquer LES BEIGES TOUCHE DE TEINT avec le PINCEAU TEINT 2 EN 1 – FLUIDE ET …
LES CÉLÉBRITÉS PRÉSENTES AU DÉFILÉ CHANEL HAUTE COUTURE AUTOMNE-HIVER 2024/25
Angèle est maquillée par CHANEL, avec : Soin N°1 DE CHANEL Sérum Yeux Revitalisant et Crème Revitalisante, teint LES BEIGES Eau de …
CHANEL SUR LE TAPIS ROUGE DES SAG 2024
L’ambassadrice de la Maison Penélope Cruz et l’amie de la Maison Bel Powley étaient habillées en CHANEL à l’occasion de …