Exposition Esprit créateur(s) – Le dressing des évêques revisité

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Le mariage de la haute couture et de la religion au cœur d’une exposition exceptionnelle dans le Calvados

Bayeux et Lisieux accueillent l’exposition « Esprit Créateur(s) : le dressing des évêques revisité », imaginée par la Conservation des Antiquités et Objets d’art du Département du Calvados. L’exposition investit l’Hôtel du Doyen à Bayeux et le musée d’Art et d’Histoire de Lisieux.

A travers des pièces d’exception prêtées par les plus prestigieuses maisons (dont CHANEL) et des œuvres et trésors jalousement conservés dans le Calvados – représentations peintes ou sculptées, riches broderies et joyaux d’orfèvrerie – l’exposition met en lumière l’inspiration entretenue entre le sacré et la haute couture.

Le visuel de l’exposition signé CHANEL

Lauren de Graaf, mannequin de l’agence Elite, porte une robe longue et une capeline en de la collection CHANEL Métiers d’ART 2015-2016 “Paris in Rome”.

La tenue brodée de motifs de camélias en fils d’or, fleur emblématique de la Maison CHANEL, n’est pas sans rappeler la tenue ordinaire du souverain pontife composée d’une soutane blanche et d’un camail, cette courte pèlerine couvrant les épaules.
Gabrielle Chanel a été profondément et durablement marquée par l’influence religieuse dans ses collections. La célèbre petite robe noire rehaussée d’un col blanc est une réinterprétation des tenues des religieuses. Les sautoirs portés au cou ou
à la ceinture font référence aux rosaires et chapelets des communautés religieuses. Même le sigle de la maison de couture est probablement né du souvenir qu’avait la styliste des vitraux de l’abbaye d’Aubazine, qui la recueillit orpheline.

Une création de Karl Lagerfeld pour CHANEL à Lisieux

Depuis 1983, Karl Lagerfeld fait perdurer l’esprit de la créatrice Gabrielle Chanel à travers des vêtements aux lignes claires et épurées. On retrouve ainsi dans nombres de défilés des allusions au milieu catholique dans lequel la créatrice a grandi, notamment cette robe reprenant les dessins des vitraux d’Aubazine. Elle n’est pas non plus sans rappeler les motifs floraux de la chasuble de l’église Notre-Dame d’Orbec datant de la fin du XVIIe siècle