Depuis 2019, CHANEL Horlogerie-Joaillerie finance au Centre scientifique de Monaco (CSM) une Unité consacrée aux coraux précieux, centrée sur Corallium rubrum, le corail rouge de Méditerranée. Le partenariat est reconduit jusqu’en 2031.
Le programme avance : production régulière de juvéniles in situ, méthode des « grottes » à 40 mètres, suivi du microbiome et de l’eucaryome face aux canicules marines.
L’objectif reste net : consolider les preuves et engager une restauration mesurée.
À RETENIR
Durée : 2019 → 2031. Reconduction annoncée mi-octobre 2025.
Terrain : six « grottes » en béton à 40 m sous la digue Rainier-III ; suivi tri-hebdomadaire.
Résultats : 200–300 juvéniles/an, 23 publications, avancées sur les hormones de croissance et la charpente squelettique.
Enjeu : intégrer microbiome et eucaryome dans les décisions de terrain, sous pression des canicules.
Position de CHANEL : mécénat scientifique de long terme, sans usage actuel de corail rouge en collection.
POURQUOI LE CORAIL ROUGE ? UNE ESPÈCE-CLÉ, UNE HISTOIRE MÉDITERRANÉENNE
Le corail rouge structure des habitats, offre des refuges et croît lentement : quelques millimètres par an. La Méditerranée cumule les pressions : réchauffement, acidification, sédiments, héritage de prélèvements anciens. Protéger Corallium rubrum, c’est préserver un écosystème et une culture. Le CSM a créé en 2019 une Unité dédiée : anatomie, génétique, biominéralisation, reproduction, microbiome, eucaryome.
But : comprendre le vivant et cadrer des protocoles utiles à la conservation.
2019–2025 : UNE PREMIÈRE PHASE FÉCONDE
L’ordre a été respecté : fondamental puis appliqué. Côté fondamental, les travaux décrivent le rôle d’hormones dans la croissance et une charpente cellulaire qui guide la minéralisation du squelette. Une série de 23 publications pose la base scientifique.
Sur le microbiome et l’eucaryome, les canicules marines laissent des signatures persistantes. Les colonies restent fragiles plusieurs semaines après l’épisode thermique. Les chercheurs élargissent donc le suivi au-delà des bactéries pour inclure les eucaryotes associés.
UN LABORATOIRE SOUS-MARIN À 40 M : LES « GROTTES »
Au large de Monaco, six blocs de béton d’un mètre cube, percés en « grottes », reposent à 40 m. Site choisi sous la thermocline, zone plus stable sur le plan thermique. Des colonies mâles et femelles y sont fixées. La reproduction est suivie en juillet. Les larves nagent puis se fixent sur des supports calibrés. Équipe en plongée toutes les trois semaines.
Le dispositif produit 200 à 300 juvéniles par an selon les saisons. Au-delà du chiffre, l’intérêt tient à la reproductibilité : orientation des cavités, nature des substrats, fenêtres d’intervention, archivage photo-vidéo, retours d’expérience documentés.
CE QUE LA SCIENCE DIT AUJOURD’HUI
Croissance et hormones
La croissance du corail rouge suit des étapes régulées. Des hormones interviennent. L’équipe teste ces mécanismes en milieu contrôlé, avec un cadre éthique clair.
Charpente squelettique
Le squelette se construit sur une trame cellulaire préalable. Cette charpente oriente la calcification. Elle guide aussi le choix des supports (rugosité, matériaux) pour optimiser la fixation et la croissance des juvéniles.
Microbiome et eucaryome sous canicule
Les caniques marines (terme normalisé : vagues de chaleur marines) modifient la communauté microbienne et l’eucaryome. Des déséquilibres persistent après l’épisode.
Conclusion : intégrer ces marqueurs au suivi pour caler les calendriers d’intervention et réduire le risque de mortalité post-fixation.
DES INDICATEURS « OPÉRANTS »
Le tableau de bord s’est stabilisé : taux de fécondation, taux de fixation, survie post-fixation, signature microbienne/eucaryote, croissance squelettique, lésions tissulaires en période chaude. Ces indicateurs orientent la hiérarchie des sites et la planification.
GOUVERNANCE ET CALENDRIER
L’Unité est hébergée au Département de biologie marine du CSM. Un comité de pilotage se réunit à Monaco. Deux thèses arrivent à soutenance. La reconduction de six ans annoncée en octobre 2025 confirme la trajectoire : preuves, séries longues, passage maîtrisé vers la restauration.
LE RÔLE DE CHANEL : CONSTANCE, DISCRÉTION, TEMPS LONG
Frédéric Grangié, président de CHANEL Horlogerie-Joaillerie, a fixé une ligne simple : mécénat scientifique sans agenda produit. Aucun usage actuel de corail rouge en collection. L’enjeu tient à la connaissance et à la conservation. Le financement pluriannuel stabilise les équipes et sécurise la logistique.
Le cadre est clair : respecter le temps de la recherche et publier les résultats.
2025–2031 : DE LA PREUVE À L’ACTION MESURÉE
La reconduction, annoncée mi-octobre 2025, ajoute six années.
Priorités : production régulière de juvéniles, optimisation de la fixation et de la surveillance au-delà des premières semaines, ouverture de sites pilotes en Méditerranée avec les autorités locales et les aires marines protégées. Le cap reste scientifique.
Le vocabulaire ne change pas : répéter, mesurer, documenter, publier.
LES « GROTTES » COMME STANDARD LOCAL
À Monaco, l’expérience engagée en 2021 a fixé une routine : blocs compartimentés, supports coulissants, protocole photo-vidéo, relevés fins. Ajustements successifs : orientation, flux, ombre résiduelle, nature des plaques, fenêtres de reproduction et de fixation. L’outil sert aussi à tester des questions ciblées : biofilms, micro-courants, micro-stress thermique, interaction avec sédiments.
La presse régionale a popularisé la notion de « laboratoire sous-marin » et l’exemple des 250 juvéniles. Cette visibilité facilite les échanges avec les partenaires.
SCIENCE OUVERTE, ANCRAGE MÉDITERRANÉEN
Le CSM publie actualités, résumés et données. La Méditerranée, mer semi-fermée, agit comme un laboratoire naturel : les réponses écologiques y sont rapides et lisibles, donc mesurables. Les canicules marines y gagnent en intensité. D’où l’intérêt d’un site proche des laboratoires, avec un cadre réglementaire clair, des séries déjà longues et des dispositifs in situ.
ÉTHIQUE, CULTURE, TRANSMISSION
Le partenariat touche une matière joaillière historique. La Maison suit une ligne sobre : pas d’instrumentalisation. Le geste s’inscrit dans une tradition de mécénat scientifique français et dans un rapport au temps long. Restaurer des peuplements, même modestes, c’est préserver un symbole méditerranéen et une mémoire partagée.
TROIS INFLEXIONS À SURVEILLER (2025–2031)
1) Des séries longues, partout
Chaque reproduction saisonnière enrichit la base de données. Les métriques se verrouillent : fécondation, fixation, survie. La variabilité inter-site baisse. Les décisions gagnent en robustesse.
2) Des décisions guidées par le vivant invisible
Les marqueurs microbiens et eucaryotes intègrent le tableau de bord. Le choix du moment, du site, du substrat et des translocations s’appuie sur ces signaux. Vigilance spécifique en amont, pendant et après les vagues de chaleur.
3) Une communauté élargie
Comité de pilotage renforcé, thèses, partenaires de sites, médias techniques : le réseau s’étend. La redevabilité scientifique s’en trouve solidifiée.
PERSPECTIVES CONCRÈTES
Court terme (12–24 mois)
— Régulariser la production saison après saison
— Suivre la survie post-fixation sur 2 à 8 semaines
— Standardiser capteurs et prélèvements pour rendre comparables les séries inter-sites
— Publier la consolidation microbiome/eucaryome avec recommandations “anti-canicule”
Moyen terme (24–48 mois)
— Tester la translocation de jeunes colonies sur substrats de restauration
— Contracter des sites pilotes avec AMP et collectivités
— Diffuser un guide opérationnel : paramètres, fenêtres, seuils
Le programme CHANEL–CSM entre dans une phase d’efficacité. La première étape a livré des preuves : hormones et croissance, charpente squelettique, microbiome et eucaryome sensibles aux vagues de chaleur, protocole de reproduction/fixation en conditions naturelles, grottes fonctionnelles. La période 2025–2031 fera de la science une alliée de la restauration.
Ici, pas d’enflure de style. La Méditerranée exige prudence et constance.
CHANEL finance le temps long et la méthode.
Les équipes du CSM tiennent la ligne : documenter, publier, ajuster. C’est ainsi que l’on protège durablement le corail rouge.
Mention obligatoire : © espritdegabrielle.com
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